TWIN FLAMES

A l’origine du projet Oiseaux migrateurs se trouve le don par une boat people laotienne de Rennes, de deux bracelets le jour de ma naissance. Quand des êtres humains tombaient à l’eau depuis les bateaux surpeuplés s’échappant du pays, ces objets symboliques de la diversité culturelle d’Asie du sud est parvinrent mystérieusement jusqu’à moi ce jour-là. En ces temps troublés de répétition d’une Histoire sombre, j’ai décidé de rendre hommage aux boats peoples d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Une façon de remercier ceux qui ont accompagné mon enfance rennaise et l’ont enrichie alors que la Bretagne était encore quasi mono-culturelle. Ces bracelet-mémoires se portent par deux, d’où leur nom de Twin flames.

KISS

Symbol d’échange culturel, le dessin initial de Kiss s’inspire, entre autres motifs allant du masque africain au logo de Batman, de deux baisers ou de deux coeurs entrelacés. C’est une synthèse visant à l’universalité, celle du signe.

LIBRELIÉ

C’est un rappel de ma série de grandes toiles : Invisible. Concept central relevant des écrits du Comité invisible, le mot Librelié y est un leitmotiv. Ce concept puise également dans le lien de la série Invisible avec le mouvement Art and language et sa notion de farce. Il questionne la syntaxe picturale : « Si des mots sont utilisés et qu'ils procèdent d'idées sur l'art, alors ils sont de l'art et non de la littérature – les nombres ne sont pas les mathématiques. » 

J’y pose par exemple une double question en rapport avec l’environnement, la société, ou toute relation : Peut-on être libre sans être lié, lié sans être libre ?